Les années 70, l’insouciance des années des 70, avec les cheveux longs, les pantalons avec les pattes d’eph,, les chansons de Michel Fugain, de Mike Brandt, des Rolling Stones, l’école le samedi, les Who, les émissions cultes comme “la Une est à vous”Ou nous pouvions, en téléphonant, choisir nos feuilletons préférés comme les “Mystères de l’Ouest”.
Enfin le football, les Verts et Marseille, les Rocheteau, Herve Revelli, les Skoblar et Magnusson et après le meilleur joueur Français, Michel Platini ou nous essayions de lui ressembler pendant nos parties de football sur des terrains cabosses et avec un ballon et deux blousons poses par terre servaient de cage de but. Nous passions des heures à refaire les matches et à commenter qui de Saint Etienne était meilleur que de Marseille ou Nantes et surtout cette finale perdue en 1976 contre le Bayern de Munich à cause des fameux poteaux carres.
Nous vivions entre nous sans tabou et sans préjugé, des Français, des Espagnols, des Portugais, des pieds noirs, des Africains, des Vietnamiens en partageant tout, la bouteille de Coca se buvait à 6 ou 7 et la pizza se partageait en 10. Nous étions dehors, à jouer, à vivre ensemble, à parler de nos joies et de nos peines, du feuilleton Mannix ou des envahisseurs, nous allions à l’école à pied et c’étaient des moments de partage ou nous discutions des devoirs à faire à la maison, de nos notes
et des bulletins scolaires.
Nos friandises avaient un gout spécial avec les caramba, les Treets, la barre chocolatée “Yes” et Topset. Sinon, nous allions dans les champs ramasser les cerises et les pêches. Il n’y avait pas de sacs plastiques, beaucoup moins de pollution. Je me souviens de Madame Ricard a
Aix-en-Provence, qui avait une boulangerie, un personnage Pagnolesque, avec le cœur sur la main, nous achetions un pain chocolat et elle nous en donnait cinq.
Il n’y avait d’ordinateur, ni de portable et encore moins de réseaux sociaux, nous étions dans le réel, nos amis avaient un visage, une présence, serrions, la main et non pas des copains virtuels, nous jouions véritablement au foot, dehors, en plein air ou il était possible de boire l’eau de la source.
Le mois de juin approchait et les journées se réchauffaient de plus en plus, le soleil se couchait à une heure tardive et l’école tirait à sa fin, pour notre plus grande joie. Le 29 juin était la date butoir qui marquait habituellement la fin des classes.
C’était la période d’examens. Mois durant lequel nous devions réunir tous nos efforts dans le but ultime d’obtenir la meilleure note au dernier bulletin.
À la fin des examens, les derniers jours d’école étaient consacrés au plaisir. On nous permettait d’apporter des jeux de société : comme le Monopoly, Mile Bornes, Scrabble, Carrières, Clue.
Il y avait aussi la remise des prix. Plusieurs livres, contes, bandes dessinées ou autres étaient remis à plusieurs en cette fin d’année.
C’était le temps où le soir, en plein été, nous étions en bas de l’immeuble à discuter de nos futures vacances en famille, avec nos cousins ou le monde nous appartenait. C’était, également, la conquête de la Lune permettait de regarder en face le fabuleux et fragile jardin de la Terre.
Et il nous tardait de reprendre l’école pour retrouver nos amis ou nous avions soif d’apprendre, de lire, de Balzac a Blek le Roc et de Victor Hugo a Zembla. Nous échangions nos livres et nos disques, nous grandissions avec l’odeur de cuisine de nos mères, la musique et les films, car aller au cinéma était un luxe.
Les filles, c’était plutôt, La Comtesse de Ségur avec ces petits bouquins roses à la couverture cartonnée et joliment illustrée. Les malheurs de Sophie, Les petites filles modèles, Après la pluie, le beau temps, Un pauvre petit diable, Pauvre Blaise… nous, nous jouions au foot et les filles dans leur chambre à lire, et ce, durant des heures.
Plus tard, lors des boums et des surprises parties, elles rangèrent leurs bouquins et nous, nos ballons pour se déhancher au son des Bee Gees et du disco.
Le premier de la classe avait des lunettes bizarres et le dernier avait généralement 16 ans au CM1 et il avait redoublé 5 fois…
Nous rêvions de réussite pour acquérir une grande situation et du matériel, tout ce qui nous avait manqué lors de notre jeunesse, nous avions peu d’argent, mais des amis pour la vie alors que maintenant, nous avons des relations par rapport à notre réussite sociale.
En fait, nous ne savions pas qu’en 1975, à 13 ans, que nous étions les rois du monde et que le bonheur était entre nos mains, que nos héros étaient des hommes et des femmes comme Hinault, Pelé, Jeannie Longo, Chris Evert et Jimmy Connors, le temps a transformé ces légendes vivantes par des Face Book, Instagram ou TikTok.
Les années 70 ont amené, le premier changement de l’heure d’été et l’heure d’hiver afin d’économiser de l’énergie et surtout la grande chaleur de l’été 75 ou nous avions pris la mesure du changement climatique, d’ailleurs, nous assistons à la naissance du mouvement environnemental.
Je me revois fin 1978, écoutant du Brel, Amsterdam retrouve ses marins, Le temps d’une valse à mille temps, elles qui n’ont que l’amour, ne se quittent pas sauf pour avoir un enfant, le cristal des perles de pluie se brise et c’en est fini de cet amour infini, le 9 octobre 1978, il s’en est allé au bord des Marquise.
Il reste de ces années 70, l’amour et le respect de la nature en pensant qu’hier appartient au passé et demain n’est pas encore arrivé, il est important de profiter
du moment présent pour apprécier l’attitude des gens, voir et comprendre la nature dans ce qu’elle a de plus beau, de riche et apaise notre âme, la protéger afin de laisser notre chère planète à nos enfants dans les meilleures conditions. Nous étions des Rois sans le savoir.
Et comme disait Jean Gabin, “Je sais qu’on ne sait jamais”.